L'influence des récits dans la transition écologique

Il n'y a pas longtemps, j'ai eu un choc. 

Ce genre de choc qu'on se prend quand on se rend compte des enjeux écologiques. 

Car forcément, on commence à imaginer un monde où les oiseaux ne chantent plus le matin, où l'air qu'on respire nous étouffe, où les catastrophes naturelles s'enchaînent et où tout s'effondre. 

Et ça m'a tétanisé.

Pourtant, c'est le monde que nous sommes en train de créer. 

On le voit bien, notre impact est de plus en plus visible et préoccupant. 

Mais je pense que nous avons le pouvoir d'agir. 

Nous devons apprendre à imaginer un futur différent de celui que l'on redoute. 

C'est pourquoi, aujourd'hui, je voudrais vous parler de comment on peut créer de nouveaux récits et imaginaires. 

Car c'est avec les mots que se forme la pensée, et avec la pensée que se forme l'action.

L’influence des récits et de l'imaginaire collectif

Les histoires que nous racontons façonnent notre perception de la réalité. 

Elles influencent grandement nos comportements. 

C'est comme si nous étions tous en train de vivre dans un grand roman, où les choix que nous faisons et les actions que nous menons déterminent la fin de l'histoire.

Mais qu'est-ce qui se passe quand cette histoire ne nous convient plus ? 

Lorsqu'elle ne répond plus à nos valeurs ou à la réalité du monde ?

Et oui ! 

Car "fermer les yeux devant le danger, c'est se donner en proie et renoncer à son libre arbitre" ! comme dirait un certain George Meredith, poète britannique.

C'est à ce moment-là qu'on doit changer de récit ! 

Parce que les histoires ne sont pas seulement des récits passifs; elles peuvent également être des appels à l'action. 

C'est un peu comme les graines d'un jardin. 

Elles peuvent germer en de nouvelles idées, de nouvelles pratiques et de nouvelles cultures. 

Mais lorsque ces graines ne donnent plus de fruits, il est temps de revoir notre rapport à la terre, pour faire pousser un jardin plus florissant et plus ré-ensauvagé.

Aujourd'hui, nous avons adopté différents récits pour aborder la question de l'écologie. 

Par exemple, les récits autour de la nécessité de préserver notre planète, de trouver des solutions technologiques, ou de changer nos comportements individuels.

Mais tous ces récits ont leurs limites. 

Par exemple : 

  • Le récit de la préservation de la planète peut parfois être perçu comme une contrainte, un sacrifice plutôt que comme une opportunité de mieux vivre. 

  • Le récit de la technologie comme solution miracle peut être perçu comme naïf et peu réaliste, et il peut entraîner derrière une certaine forme de négligence des solutions plus sociales et politiques. 

  • Le récit de l'écologie comme responsabilité individuelle peut encourager la culpabilité et la stigmatisation plutôt que la coopération et la solidarité.

Construire un nouvel imaginaire pour un monde durable

Personnellement, jusqu'à il n'y a pas si longtemps, j'avais une vision très précise de ce que devait être ma vie idéale. 

Vous allez rire, mais je rêvais d'avoir une grande maison avec une piscine. 

J'ai grandi avec cette idée en tête, comme si c'était un rêve nécessaire pour être heureuse.

Mais comme je vous le disais, il n'y a pas si longtemps, je me suis prise une claque. 

J'ai compris que beaucoup des rêves que j'avais n'avaient pas de sens et conduisaient même à une extrême violence que je ne voyais pas. 

Je me suis rendue compte que notre société, cette société du spectacle, nous bombardait d'images mentales qui construisent un imaginaire extrêmement violent pour la vie sur terre, sans même que je m'en rende compte.

Il y a tout un mode de vie luxueux qui est valorisé aujourd'hui : se balader en avion pour faire le tour du monde, partir aux Maldives du jour au lendemain, faire la fête sur un yacht... 

Pour beaucoup, c'est ce qui est présenté comme "cool", comme la preuve qu'on a réussi.

J'ai été conditionnée à croire que consommer toujours plus, posséder toujours plus de biens et chercher le confort à tout prix étaient des objectifs à atteindre pour être heureuse.

Mais à quel prix ? 

Celui d'arriver avec un gros bulldozer et d'éradiquer la vie sur terre ? 

Non, je n'ai jamais voulu ça.

Je pense qu'il faut changer de perspective. 

Aller explorer de nouveaux horizons. 

S'intéresser à des idées pour reconstruire un imaginaire qui ne se résume pas à la possession de biens matériels. 

Mais qui va plutôt valoriser la créativité, la coopération et le respect.

Aujourd'hui, je suis en transition, une transition identitaire où je remets en cause mes aspirations. 

Je ne rêve plus d'une maison avec piscine, mais d'un monde où chacun.e peut s'épanouir dans le respect de la nature et des autres.

Nous devons faire en sorte que ces modes de vie néo-capitalistes deviennent obsolètes et dépassés.

Et si nous inversions les tendances ? 

Et si le fait d'acheter une grosse voiture ou le dernier iPhone devenait tout simplement ringard ? 

Si le nouveau cool se traduisait par des activités de ré-ensauvagement et de collaboration ? 

Car pourquoi nous consommons toujours plus ? 

Pour répondre à des besoins d'accomplissement, d'estime et d'appartenance (cf la pyramide de Maslow). 

Et ça, les publicitaires l'ont bien compris.

Mais notre besoin d'accomplissement ne doit pas être lié à une compétition constante. 

Notre estime de nous ne devrait pas dépendre de la quantité de biens que nous possédons. 

Notre besoin d'appartenance ne devrait pas nous pousser à sacrifier la vie sur terre.

Il faut se réapproprier ces outils de communication pour construire un nouvel imaginaire. 

Il est temps que la surconsommation ne soit plus un marqueur social, mais provoque au contraire du rejet et du dégoût.

Et c'est pourquoi, il est important de faire preuve de créativité pour trouver de nouvelles formes de narration et de représentation. 

Il faut construire des récits inclusifs qui reflètent la diversité des expériences et des perspectives. 

Des exemples de nouveaux récits pour l'écologie sont déjà en train d'émerger.

Certains racontent des histoires : d'adaptation aux changements climatiques ; de transition énergétique ; de coopération entre différents acteurs.

Les créateurs de contenu influents comme acteurs du changement

Maintenant, imaginez un monde où chaque clic sur votre téléphone portable aurait un impact réel sur l'environnement. 

Où chaque personne sur les réseaux sociaux devient un créateur de contenu pour l'écologie. 

Où chaque post, chaque vidéo, chaque image puisse inspirer des milliers de personnes à agir différemment et adopter des pratiques plus durables.

C'est là que les créateurs de contenu et influenceurs entrent en jeu. 

On le sait, ces personnes ont un impact important sur la façon dont les gens perçoivent le monde qui les entoure. 

En utilisant les réseaux sociaux, ils jouent un rôle crucial dans la construction d'un nouvel imaginaire.

Aujourd'hui, les influenceurs, par leur définition, ont une notoriété puissante pour accompagner les comportements. 

En utilisant leur pouvoir de diffusion pour promouvoir des comportements plus responsables, ils peuvent devenir des acteurs de premier plan dans la lutte contre la surconsommation et l'exploitation.

Pour cela, il est nécessaire de casser les bulles algorithmiques et d'élargir les cercles d'influence. 

Ils sont aussi indépendants des médias traditionnels et peuvent avoir une grande force de frappe. 

Il est donc urgent de se saisir de ces micro-pouvoirs pour diffuser des messages plus éthiques et responsables.

Et c'est le métier que j'ai choisi. 

Aujourd'hui, j'ai fondé Nowadays Agency. 

Chez Nowadays, notre objectif est d'aider des projets à créer de nouveaux récits et imaginaires grâce à ces créateurs de contenus influents.

Car si les histoires façonnent le monde que nous habitons. Il faut donc changer nos histoires et nous changerons le monde.

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